Dépaysant

 

Lors de l’exposition loi carrez, l’idée était de prendre le moins d’espace possible, j’ai donc pensé à une pièce qui soit immatérielle et atteigne un maximum de personnes via le site Internet (éphémère) et les réseaux sociaux.

Comme fonds d’écran, quoi de plus inappropriée que ma main contenant des souvenirs glânés en Italie, n’intéressant sans doute que moi ? Dépaysant se veut comme une alternative, un contre-emploi de nos « papiers peints » virtuels ultrafabriqués.

Ces reliques devenues lisses par l’étape photographique, nous relaient néanmoins vers un ailleurs plutôt réconfortant par leur simplicité de projection.

JPEG à emporter

 

Cette pièce fonctionne en diptyque avec Dépaysant et questionne notre rapport aux images. Par le format et l’objet porte-clés, je rends intimes des images-clichés découpées dans des magazines communaux. Elles rappellent les innombrables photos de vacances: nourriture, paysages, architecture insolite, espaces d’eau...

On peut transporter partout avec soi ces images impersonnelles, comme si l’on n’avait jamais quitté son ordinateur et sa panoplie bureautique « par défaut » censés servir de raison motivante pour travailler ou encore d’invitation à rêver, sur son siège pivotant.

Afin d’insister sur cette frustration des sens, le tapis de souris encadre la photographie d’une main tenant une vraie relique de voyage, résolument déconnectée de tout matériel informatique. L’accrochage dans l’étagère (loi carrez) pourrait se concevoir comme la maquette d’une installation à plus grande échelle.

JPEG à emporter (loi carrez), 7 porte-clés transparents avec inclusion d’images découpées et légendes imprimées sur papier millimétré, impression jet d’encre insérée dans tapis de souris, 2018

JPEG à emporter (loi carrez), 7 porte-clés transparents avec inclusion d’images découpées et légendes imprimées sur papier millimétré, impression jet d’encre insérée dans tapis de souris, 2018

 
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